Le contrat stratégique de la filière automobile de 2018 vise le million de véhicules électriques pour fin 2022. Cet objectif est en passe d’être atteint. Mais sur les 38 millions de véhicules légers en circulation en France, c’est encore trop faible. Pourtant, sur le plan environnemental, les enjeux autour du secteur du transport sont immenses. Dans ce domaine, la contribution du véhicule électrique à la transition énergétique est très positive. Faisons le point.
Impact environnemental de la mobilité thermique
La contribution du véhicule électrique à la transition énergétique des transports provient évidemment du fait qu’il n’utilise que l’électricité pour rouler. Au-delà de l’énergie décarbonée employée, les véhicules électriques émettent peu de GES. Détaillons ces deux aspects.
Consommation énergétique du transport en France
En 2020, la consommation énergétique totale de la France était de 1 562 TWh. La consommation du secteur des transports en représente 29 %. Parmi les énergies utilisées par le transport, 91 % proviennent du pétrole et 2 % de l’électricité. La contribution du véhicule électrique à la transition énergétique est d’inverser, à moyen terme, ces proportions.
Émissions de gaz à effet de serre des voitures thermiques
Les émissions de gaz à effet de serre des véhicules thermiques en France varient de 250 à 259 g/km. En 2020, le secteur des transports représentait 28,7 % des émissions de GES en France. 53,5 % de ces émissions proviennent des voitures thermiques (essence et diesel). Ces véhicules génèrent également de la pollution aux particules fines par les gaz d’échappement.
Utilisation des véhicules électriques : zéro pollution
Sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule électrique émet 77 % de CO₂ de moins que les voitures thermiques. Sa phase d’utilisation n’émet ni oxydes d’azote (Nox) ni composés organiques volatils (COV) par l’échappement. Par conséquent, le déploiement des véhicules électriques ou hybrides rechargeables a un impact extrêmement positif sur la pollution de l’air.
Mix énergétique et recharge des véhicules électriques
La contribution du véhicule électrique à la transition énergétique sera toujours sans commune mesure par rapport à celle des véhicules thermiques. Cela tient au mix énergétique utilisé pour sa recharge. Prenons deux exemples de mix énergétique pour mieux comprendre.
Mix énergétique en Norvège et recharge des véhicules électriques
La recharge des véhicules électriques en Norvège s’appuie sur un mix de production d’électricité à 97 % hydraulique. En conséquence, la voiture électrique équilibre son bilan carbone en 8 000 km. En moins d’un an, les voitures électriques compensent les émissions de CO₂ utilisées lors de leur production et de leur utilisation.
Voitures électriques en France et mix énergétique
92 % du courant électrique français provient de sources décarbonées. Le bilan carbone de la production et l’utilisation des voitures électriques s’équilibrent au bout de 40 à 60 000 km. En moins de trois ans, la contribution du véhicule électrique à la transition énergétique est positive. Sur l’ensemble de leur cycle de vie, les véhicules thermiques ne parviennent jamais à ce résultat.
Production des véhicules électriques
Sur le plan de l’utilisation, le déploiement des véhicules à batteries est bon pour le climat. Dans sa phase de production, le véhicule électrique est également plus écologique que son cousin thermique. Détaillons pourquoi, en prenant l’exemple de la simplicité de conception du véhicule électrique et du temps de travail nécessaire pour le fabriquer.
Impact écologique positif de la composition des véhicules électriques
Un moteur électrique se compose de 50 pièces, contre 250 pour un moteur thermique. Les plateformes des véhicules électriques sont mutualisées. Par exemple, Stellantis (20 marques de voitures) utilise 4 plateformes pour couvrir l’intégralité des segments (STLA small, medium, large, frame). Cette mutualisation illustre la forte contribution du véhicule électrique à la transition énergétique. Elle évite aussi le gâchis et la déperdition d’énergie.
La production des véhicules électriques est plus rapide donc plus écologique
La simplicité de construction des voitures électriques réduit la quantité d’énergie utilisée pour les fabriquer. En effet, la fabrication des véhicules électriques utilise 40 % de main-d’œuvre de moins que la fabrication des voitures thermiques. Les chaînes de production optimisent donc l’utilisation de l’énergie. Cette efficience croissante du processus de fabrication est également une vraie contribution du véhicule électrique à la transition énergétique.
Les prévisionnistes tablent sur 5,5 à 8 millions de véhicules électriques pour 2030. Ce grand déploiement va générer une réduction massive de l’impact carbone du secteur du transport. Le développement actuel des infrastructures de recharge renforce donc la contribution du véhicule électrique à la transition énergétique.