La vision d’une voiture électrique en plein essor dans un marché en crise interpelle. Au premier trimestre 2022, les ventes de véhicules électriques ont augmenté de 31,6 %. A contrario, les ventes de véhicules essence ont chuté de 22,1 %. Pour les véhicules diesel, la baisse est de 32,1 %. Les problématiques environnementales liées au véhicule électrique vont-elles freiner l’engouement des Français ?
Voitures à essence ou diesel : des ventes en chute libre
Le marché des véhicules essence et diesel est en crise. Les ventes chutent respectivement de 22,1 % et 32,1 % au premier trimestre 2022. Celles des véhicules hybrides rechargeables ont baissé de 12 %. Les voitures thermiques représentent 53,8 % des immatriculations neuves. Sur la même période, en 2021, elles représentaient 62,1 %. En 2035, les ventes de véhicules thermiques neufs seront interdites en Europe.
Pourquoi y a-t-il une croissance des ventes de voitures électriques ?
L’essor de la voiture électrique est-il une réalité ? Si l’on en croit les chiffres, c’est le cas. La croissance des immatriculations des voitures à batteries est continue depuis 2009. Dans un rapport de 2019, Mc Kinsey rappelle que le secteur a connu un taux de croissance moyen annuel de 60 %. Les raisons en sont nombreuses, voici l’essentiel.
Mobilité silencieuse et protection de l’environnement avec une voiture électrique
Le moteur silencieux est la première raison de voir la voiture électrique en plein essor. La pollution sonore du transport en zone urbaine est un thème de santé publique. Par ailleurs, une voiture électrique émet en effet trois à quatre fois moins de GES qu’une voiture essence ou diesel. Détaillons en deux points.
Impact environnemental plus faible des véhicules électriques
Sur l’ensemble de leur cycle de vie, les véhicules électriques sont 2,5 fois moins polluants que les véhicules à essence ou diesel. La voiture électrique équilibre son bilan carbone au bout de 60 000 km en France. L’utilisation silencieuse crée les conditions de voir la voiture électrique en plein essor. En effet, 54 % des Français considèrent le bruit des transports comme principale source de pollution sonore.
Voiture électrique en plein essor : de faibles émissions de GES
Ce mode de transport est en phase avec son temps. Les confinements ont montré qu’un monde sans émissions de GES est possible. Entreprises, collectivités et gouvernement font de la protection de l’environnement une priorité (RSE). Pour les consommateurs, c’est un critère d’achat décisif. Une voiture électrique en plein essor est la garantie d’un air plus sain.
Essor des voitures électriques : des prix bas de l’énergie
Les véhicules électriques utilisent l’électricité. Faire le plein d’une voiture électrique est de 4 à 12 fois moins cher qu’un plein d’essence ou de diesel. La recharge sur des bornes publiques d’une Renault ZOE coûte entre 6 et 20 euros, contre 4,4 euros à domicile. Faire le plein d’essence d’une Twingo coûte entre 60 et 65 euros.
L’essor des véhicules électriques à moyen terme
Pour les entreprises, les constructeurs et les particuliers, les véhicules électriques représentent l’avenir. Tous les pays d’Europe (Allemagne, France en tête) investissent dans l’énergie verte. RTE anticipe sur des besoins en électricité pour les véhicules électriques légers multipliés par 30 à 60. Développons ces deux aspects.
Pays et constructeurs basculent vers la mobilité électrique
La France vise l’installation de 100 000 bornes de recharge. Des primes à l’achat de véhicules électriques neufs et d’occasion existent. L’État propose un crédit d’impôt pour l’installation des bornes de recharge à domicile et des aides pour les entreprises et collectivités (programme ADVENIR). Renault se concentrera sur les véhicules électriques et hybrides neufs dès 2025.
Des besoins en électricité anticipés par RTE pour l’essor de la voiture électrique
Le Réseau de Transport d’électricité français prévoit une forte évolution des besoins d’électricité pour le transport. La part actuelle des véhicules électriques dans la consommation d’électricité des transports et d’environ 1 TWh. RTE prévoit que cette part sera, en 2035, entre 15 et 35 TWh (contre 11 TWh pour le transport ferroviaire).
Tout est en œuvre pour renforcer l’essor de la voiture électrique. Mais qu’advient-il des problématiques liées aux batteries ? Si le sujet vous intéresse, consultez les pages suivantes :